Avec 6,1 décès pour 1 000 habitants, la pandémie de grippe de 1918 a eu l’effet démographique le plus important en Suisse au 20e siècle, comme l’ont démontré des chercheurs canado-suisses. Au début de la première vague, en juillet 1918, les autorités bernoises ont réagi rapidement et de manière centralisée.

Le nombre d’infections a chuté – après quoi toutes les restrictions ont été levées. Mais cela s’est produit bien trop tôt ; la vague d’automne, bien plus grave, a déferlé. Au début de la deuxième vague, le canton a délégué aux communes la responsabilité de prendre des mesures. Mais cette réaction décentralisée, par crainte de nouvelles restrictions et de leurs conséquences économiques, n’a pas fonctionné.

Les chercheurs ont écrit que « des schémas étonnamment similaires ont été observés dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 en Suisse, avec une amplitude considérablement plus élevée et une durée prolongée de la deuxième vague et des taux associés d’hospitalisation et de mortalité beaucoup plus élevés ».

L’étude montre que la Suisse aurait pu tirer les leçons de son histoire, a déclaré le co-auteur et épidémiologiste bernois Peter Jüni de l’Université de Toronto.

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