PDG de Verretex, entrepreneur et investisseur d’impact.

Canadien basé à Lausanne, Mitchell D. Anderson est un physicien et un entrepreneur en série qui résout actuellement le problème des déchets plastiques composites. Son objectif est de contribuer à restaurer l’intégrité écologique de notre environnement en favorisant l’innovation dans les technologies vertes. Il investit dans les technologies vertes et les crypto-monnaies depuis 2011.

Mitchell est membre individuel de la CCCS depuis 2016.

Depuis combien de temps êtes-vous en Suisse ?

Après avoir obtenu mon doctorat en physique à l’Université Queen’s à Kingston (Ontario), je suis venu en Suisse en 2014 pour un postdoc à l’EPFL. Depuis, je suis tombé amoureux de la Suisse et de la région du lac Léman, alors ma femme et moi avons décidé de rester. Après avoir terminé mon postdoc, j’ai été un entrepreneur en série qui fonde actuellement ma troisième entreprise suisse, Verretex, afin de créer des textiles verts en fibre de verre.

Depuis combien de temps êtes-vous membre du CCSC ?

Je participe aux événements du CCSC tels que la journée du golf, la journée du hockey et le barbecue de la fête du Canada depuis environ 9 ans.

Qu’est-ce qui vous a incité à créer votre nouvelle entreprise, Verretex, et que faites-vous ?

Verretex est un pivot pour moi et mon équipe technique par rapport à mon ancienne entreprise, Composite Recycling. À l’origine, j’ai créé Composite Recycling pour développer et commercialiser une technologie de pointe afin de rendre possible le recyclage de la fibre de verre et du plastique, mais l’entreprise est devenue une PME opérationnelle qui achète des unités de recyclage et les exploite, et qui ne se concentre pas sur le développement de sa propre technologie. Mon équipe, toujours passionnée par la résolution de ce problème, s’est orientée vers une autre partie non résolue de la chaîne de valeur, la régénération et l’upcycling de la fibre de verre issue du processus de recyclage. Grâce à notre technologie, nous pouvons augmenter considérablement la valeur des produits recyclés et réduire les émissions de CO2 jusqu’à 78 %.

Quelles sont les principales utilisations des textiles en fibre de verre verts ?

Les textiles en fibre de verre régénérée sont conçus pour remplacer les fibres de verre vierges dans les bateaux, les avions, les trains, les articles de sport, les matériaux de construction, la tuyauterie, etc. Il s’agit d’un produit très polyvalent dont beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu’il se trouve partout autour de nous.

De temps à autre, les médias publient des articles affirmant que le recyclage est en panne. Dans quelle mesure, le cas échéant, cela est-il vrai ?

Le recyclage, sous sa forme actuelle, est absolument défaillant, mais je pense qu’il évolue dans la bonne direction. La sensibilisation au recyclage est insuffisante, les pratiques de collecte ne sont souvent pas suffisantes pour éliminer la contamination des produits recyclables, ce qui peut complètement compromettre le recyclage. Les marchés mondiaux sont également incertains, en particulier après l’interdiction des importations de déchets par la Chine en 2018, et de nombreuses municipalités luttent pour trouver des acheteurs pour les matériaux collectés. Les réglementations et les infrastructures de recyclage ne sont pas uniformes, ce qui entraîne un manque d’efficacité et de faibles taux de recyclage. Les plastiques en fibre de verre, par exemple, qui sont bien connus pour être un problème majeur pour les déchets en fin de vie, n’ont pratiquement aucune infrastructure de collecte ou de déconstruction pour acheminer les matériaux vers les recycleurs, qui sont déjà rares dans ce domaine.

La bonne nouvelle, c’est que les gouvernements et les entreprises sont bien conscients des problèmes et cherchent activement des solutions. Ces efforts, combinés aux nouvelles technologies commercialisées ici en Suisse et dans le monde entier, rendent le recyclage plus facile et plus efficace. La première étape pour résoudre un problème est d’être conscient qu’il doit être résolu.